L’Afrique est sans aucun doute un continent d’Histoire riche et variée. Saviez vous qu’une des particularités de son histoire tient au fait que l’Afrique compte un nombre impressionnant de reines guerrières ? En effet, les sociétés matriarcales n’étaient pas rares sur le continent, et c'est ce qui a permis aux femmes de se distinguer dans l’art de la guerre. Mais qui étaient donc ces femmes qui ont marqué l’histoire ?
Les Reines Guerrières en Egypte antique
On entend parfois dire que derrière chaque grand homme se cache une femme. Rien n’était moins vrai au temps de l’Egypte antique et des reines Ahotep et Arsinoe II. Ces femmes ont non seulement régné sur l’Egypte antique, mais l’ont également protégée.
La reine Ahotep a assuré la régence du pays pendant la minorité de son fils, puis a gouverné en son nom pendant que ce dernier assurait la reconquête du pays et tentait de le libérer des Hyksos, un peuple envahisseur venu d’Asie de l’ouest.
Ainsi, la reine Ahotep s’est vue obligée de prendre soin de l’Egypte en veillant sur ses troupes, rassemblant les déserteurs et en chassant les rebelles.
La reine Arsinoe II a régné sur l’Egypte et a commandé flottes navales et armées pendant l’ère de la civilisation Romaine. On pense que la reine Arsinoe II a régné sur l’Egypte avec les mêmes pouvoirs que celui d’un pharaon.
Elle a ainsi permis de prolonger la grandeur de l’Egypte, s’inscrivant ainsi dans la postérité.
Les Reines Guerrières Nubienne
Suite au déclin Egyptien, l’Antiquité a été marqué par une autre puissance : le royaume de Koush. Situé au cœur de l’actuel territoire Ethiopien et Soudanais, le désert de Nubie a abrité des générations de grandes guerrières souveraines, portant chacune le nom de Candace. Capables d’élaborer de fines stratégies militaires, excellentes tacticiennes de combat, les Candace étaient perçues comme étant de redoutables ennemies, prêtes à tout pour lutter contre l’envahisseur étranger.
La première Candace, en 332 avant JC, a marqué l’Histoire en stoppant l’invasion d’Alexandre le Grand en Ethiopie. A la tête d’une immense armée, montée sur un énorme éléphant de guerre, la Candace a réussi à lui faire rebrousser chemin.
La plus connue est Candace Amanishakhéto. Farouche guerrière, elle a refusé de se soumettre aux légions romaines.
En l’an -20, elle pille des centaines de villes égyptiennes jusqu’à Eléphantine, où elle négociera alors une paix entre son royaume et le royaume romain.
Tasi Hangbé et ses amazones africaines
Au 17ème siècle, le royaume de Dahomey situé au sud-ouest de l’actuel Bénin, resplendissait. La farouche Tasi Hangbé hérite du trône avec son frère jumeau, Akaba, à la mort de leur père. Quand Akaba décède à son tour, à la suite d’une variole, le royaume est en guerre contre son ennemi de toujours : les Ouéménous. C’est ainsi que Tasi Hangbé prendra la place de son frère sur le champ de bataille et mènera ses guerriers jusqu’à la victoire.
Suite à cette bataille, la reine décide de créer un régiment de combat composé uniquement de femmes : les Minos, amazones entrainées dès l’adolescence à tuer sans réfléchir. Armée de machettes et de flèches empoisonnées, ces amazones vénèrent la reine et ne la quittent jamais pendant un combat. Elles ont longtemps eu la réputation de décapiter les prisonniers et de brandir leurs têtes ensanglantées afin d’effrayer l’ennemi.
Ndaté Yalla Mbodj, la reine terreur du Sénégal
En 1855, les français s’apprêtent à débarquer au Sénégal pour coloniser le territoire. C’était sans se douter de la présence de Ndaté Yalla Mbodj, reine du Waalo, un territoire au Nord-Ouest du Sénégal. La reine attend fièrement les colons, accompagnée d’une gigantesque armée d’hommes et de femmes prêts à mourir pour elle.
Elle se plait alors à défier les français et à leur rappeler que le Sénégal n’est pas leur terre. Elle ira même jusqu’à piller les alentours de Saint-Louis pour narguer l’administrateur Faidherbe, et ne cessera de livrer bataille à ceux qui osent contester sa légitimité comme reine du Waalo.
Ecrit par Maïa
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