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Photo du rédacteurTeam PankulturA

Café de Colombie : L’histoire d’une explosion de saveurs



Un peu de café du sud aux parfums floraux et de réputation délicate et sophistiquée ? Un peu de café du nord qui reste longtemps en bouche avec son arôme exotique ? Ou alors plutôt une saveur fruitée qui marie parfaitement un corps crémeux et une belle acidité ? Dans ce dernier cas, c’est le café du cœur central du pays qu’il vous faut ! Et oui, ce n’est vraiment pas pour rien que la Colombie est classée au 3ème rang des pays producteurs de café (derrière le Brésil et le Vietnam). Le paysage culturel du café de la Colombie est même inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO ! Mais alors, quelle est son histoire ? 


Des origines diverses


​​La légende raconte qu’un voyageur aurait importé les premières graines de café lors de sa traversée en Colombie. D’autres récits plus scientifiques préfèrent évoquer les Jésuites, disant que ce sont ces derniers qui auraient importé avec eux les fameuses graines dans le pays dès 1730. Par ailleurs, l’histoire nous dit que l’expansion du café en Colombie s’est effectuée grâce au prêtre Francisco Romero. Ce dernier avait imposé à ses paroissiens la pratique de semer une graine de caféier à chacune des repentances de leurs péchés. Au cours des années, plus précisément dès 1835, les jeunes poussent devinrent capables de donner leurs premières productions commerciales. 

La petite graine devenue pépite d'or


​Avec 12,5 millions de sacs de café produits par an (dont 11 millions de sacs exportés), la caféiculture s’est imposée au fil du temps comme la locomotive économique du pays.

Entre 1820 et 1855, la consommation de café mondial doubla considérablement. En réponse à cette nouvelle demande, les prix augmentèrent. De plus, les transports fluviaux furent améliorés de plus en plus. En bref, de multiples facteurs vinrent stimuler la production du café, ce dernier devenant petit à petit « l’or noir » de la Colombie.

Ayant fait vivre directement ou indirectement entre un quart et un tiers du pays au 20e siècle, le café fut cependant confronté à de divers problèmes au cours des années 1960. Retard technologique, faible productivité, maladies touchant les plantations… Les producteurs de café Colombiens en ont vu de toutes les couleurs ! 1975 fut l’année qui marqua un nouveau tournant dans l’histoire de la production du café Colombien avec le « bonanza cafetera » (« boom du café »), ce qui redonna de la force aux haciendas (pas la peine d’aller sur Reverso, c’est tout simplement le nom donné aux plantations de café !). Aujourd’hui, l’exportation de café représente 70% de l’ensemble des exportations du pays. Et qui s’arrache ce fameux café Colombien ? Les Etats-Unis ! Et ils en monopolisent 90%, rien que ça…


La graine de café, symbole du labeur


​Originellement la production de café était basée dans les régions montagneuses allant de 1300 à 1900m d’altitude. Effectivement, ce milieu composé d’épaisses couches de cendres volcaniques était l’un des plus propice pour le développement de l’activité. Occupant désormais près de 900 000 hectares, la culture du café n’a pas manqué de se propager rapidement dans tout le pays. Elle reste cependant surtout concentrée autour des départements d’Antioquia, Tolima et Caldas, région que l’on surnomme d’ailleurs « Eje Cafetero de Colombia ». Cet « axe du café » assume actuellement à lui seul près de 50% de la production Colombienne.


La répartition géographique des plantations de caféier en Colombie

Mais attention, la Colombie ne produit pas n’importe quel café ! Son domaine de prédilection est exclusivement le café arabica, ce dernier provenant du charmant caféier d’Arabie. Originaire de l’Afrique de l’Est, il est largement répandu dans les régions tropicales. Ainsi, c’est juste derrière le Brésil que la Colombie se positionne en termes de quantités produites. A eux seuls, ces deux pays produisent 55% de la production mondiale de café arabica. La Colombie peut notamment vous offrir cinq variétés principales de ce café : le café typique (également appelé Pajarito), le Bourbon, le Tabi, le Caturra, et la Colombia. Cette dernière sorte a même été modifiée génétiquement afin de résister à des maladies telles que « la rouille du café ». Bref, vous l’aurez compris, il y en a vraiment pour tous les goûts ! Mais avant que vous ne puissiez vous délecter de votre petit café Colombien, de nombreuses étapes sont à suivre. Un caféier n’est capable de donner du café qu’après l’âge de 3 ans. La floraison se développe du mois d’avril au mois d’octobre en fonction du climat ambiant.  « La Niña » entraînera ainsi une baisse de la production (trop de pluie !), tandis que « El Niño » la favorisera (et dans ce cas-là, c’est le soleil qu’il faut remercier !). D’après des études, la Colombie est quand même LA mieux placée pour « relever les défis climatiques » pouvant avoir des conséquences néfastes sur la production mondiale de café. Et oui, ils ne rigolent pas les Colombiens ! 

​Le caféier est considéré par les Colombiens comme étant « l’arbuste de l’effort et de l’optimisme ». Dans les chansons populaires Colombiennes, il est souvent synonyme du dur labeur récompensé. Dans la mentalité Colombienne, il est mieux vu de travailler dans la culture du café, qui est issue d’un long travail, plutôt que dans d’autres domaines permettant d’obtenir les mêmes gains plus facilement. Effectivement, il ne faut pas oublier que le café est récolté à la main fruit par fruit. Par la suite, il sera séparé de sa pulpe avant d’être mis dans de l’eau pour le séparer de son arôme sucré. Enfin, il est mis dehors plusieurs semaines afin de le faire dessécher, et cela jusqu’à ce qu’il devienne dur comme la pierre !

Et d’ailleurs on vous rassure, ce n’est pas un préjugé de dire que le café est la boisson préférée des Colombiens, car c’est vraiment le cas ! On espère vous avoir étonné plus d’une fois au cours de ce nouvel article, et si vous voulez d’autres surprises, venez nous rejoindre du 8 au 11 février prochain, dégustation de café « made in Colombia » garantie !  


Article écrit par:

Maëlle Koeberle, membre de PankulturA

19/02/2017


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