📷Le 1er Mars, les roumains célèbrent le Mărţişor, l’arrivée du Printemps et ses premières floraisons, symbole de vie, d’espoir et d’optimisme. Cette fête traditionnelle, dont l’origine remonte au temps des Daces et des Romains, a une importance toute particulière en Roumanie.
📷La tradition veut que ce jour-là, les hommes offrent aux jeunes filles et aux femmes un mărţişor, dont on raconte qu’il a un rôle protecteur, apportant bonheur et chance. Ce petit objet porte-bonheur est formé de deux fils torsadés, l’un rouge et l’autre blanc. Ils sont accompagnés de symboles représentant des trèfles à quatre feuilles, des fers à cheval ou bien encore des coccinelles. Ces deux couleurs ont reçu différentes connotations à travers le temps : l’hiver et le printemps, la vie et la mort, la santé et la maladie. Les femmes le porte attaché à la poitrine durant tout le mois de Mars avant de le suspendre à un arbre fleuri, dans l’espoir que toute l’année soit fleurie.
Le mărţişor est une fête héritée de légendes anciennes. Les découvertes montrent que le premier jour du printemps est célébré depuis des millénaires. A l’époque, les Daces (ancêtres des roumains) confectionnaient des amulettes de printemps pendant l’hiver, constituées de petites pierres rouges et blanches enfilées sur un fil. Elles symbolisaient la fertilité et la beauté. Elles se portaient à partir du 1er Mars et ce, jusqu’à ce que les arbres fleurissent, puis on les suspendait sur les branches.
Dans la culture populaire roumaine, nombreuses sont les légendes concernant l’origine du mărţişor. Mais l’une des plus emblématiques est sans doute celle de la vieille Dochia.
📷L’histoire raconte que cette vieille dame, Dochia, avait une belle-fille qu’elle haïssait de toutes ses forces. Un jour d’hiver, Dochia l’obligea à aller laver un manteau très sale dans la rivière et de ne pas rentrer avant que le vêtement ne soit parfaitement blanc. La pauvre jeune fille obéit, mais plus elle lavait le manteau, plus il devenait noir. Désespérée, elle se mit à pleurer. Soudain, un homme nommé Mărţişor apparut et lui demanda pourquoi elle pleurait. La jeune fille lui raconta son malheur. Alors, Mărţişor lui raconta qu’il possédait des pouvoirs magiques. Il lui offrit une fleur aux pétales rouges et blancs, lui conseilla de laver le vêtement encore une fois avant qu’elle ne rentre à la maison. Et le miracle eut lieu ! A son retour, le manteau était blanc comme neige ! La vieille Dochia ne pouvait pas y croire. Mais à cet instant, elle vit la fleur dans les cheveux de sa belle-fille. Toute confondue, Dochia pensa que le printemps était déjà là et décida d’emmener ses troupeaux sur la montagne. Le temps était beau et la vieille enleva ses touloupes, l’une après l’autre. Mais plus tard, une fine plus glaciale remplaça le soleil trompeur. Au sommet de la montagne, Dochia rencontra Mărţişor qui la réprimanda d’avoir obligé sa belle-fille à supporter le froid et l’humidité. Puis, l’homme disparut. La vieille Dochia resta seule sur la montagne. Le gel la transforma en pierre. Voilà pourquoi, début mars, les Moldaves tressent des fils rouges et blancs et les portent comme amulettes pour célébrer la victoire du bien contre le mal et l’arrivée du printemps.
Comments